Littérature de jeunesse
Voici quelques pistes de révisions pour la LDJ ! J'en profite pour réviser moi même!
Littérature : Dimension esthétique et possibilité d'interprétation. Objet polysémique et critères variables d'un milieu social à l'autre, d'une époque à une autre, d'une culture à une autre. La littérature de jeunesse est de la littérature qui vise un jeune public. Double cible : le 1er lecteur visé est l'enfant mais les prescripteurs (parents et éducateurs) ne sont pas des objectifs secondaires! Pour arriver à son public, le livre doit aussi plaire aux adultes (fonction de filtre)
Deux objectifs : éduquer et divertir. Brièveté et simplicité. Explicitement ou implicitement morale ( le message doit parvenir à des destinataires qui ne disposent pas encore des maturités affectives et intello du public adulte. L'émetteur ne peut se référer à toute la réalité (difficilement supportable)) + souci de divertir en raison des particularités du destinataire qui n'est pas en mesure de s'intéresser longuement à de purs propos éducatifs. Pourtant, va-t-on exclure de l'école les ouvrages ayant pour seul but de divertir?
Un peu d'histoire... Il a fallu attendre que la personne de l'enfant soit reconnue : apparition de la notion d'enfance et préoccupations éducatives au XVII/XVIIIè siècle (Fénélon, Rousseau)
Au XIXème, la réalisation progressive des projets républicains et l'accroissement du nombre des enfants lecteurs vont conduire à l'augmentation en volume et à l'extension de la LJ. Aujourd'hui période très faste! D'abord enfants de classes favorisées : les parents de ceux ci sont les seuls à fournir une éducation soignée et d'acheter des livres spécialement conçus pour eux.
Qualité littéraire d'un texte = points de résistances, plusieurs niveaux de compréhension et d'interprétation, vocabulaire riche, implicite, écriture et procédés utilisés...
Quelques exemples de prix littéraires : Goncourt, Fémina, Académie française, Nobel de Littérature
Quelques auteurs de Lj : Stéphane Blake, Eric Battut, Anaïs Vaugelade, Jeanne Ashbé, Alan Mets, Nadja, Anthony Browne, Michel Piquemal, Yvan Pommeaux, Claude Ponti, Tony Ross, Christian Voltz, Catharina Valcks, Chris Van Allsburg, Gianni Rodari, Philippe Corentin, Pef, Mario Ramos, Christine Naumann Villemin, Babette Cole, Grégoire Solotareff
Contes : Gripari, Jack Kent (réécriture), Perrault, Andersen, Grimm, Madame d'Aulnoy
Poètes : Eugène Guillevic, Jules Renard, Jean Tardieu, Jacques Prévert, Sylvie Latrille, Paul Eluard, Victor Hugo, Raymond Queneau, Paul Verlaine, André Rochedy, Jean Pierre Siméon, Jules Supervielle, Robert Desnos
Printemps des poètes 2009 : Denis Podalydes, Jean Tardieu
Printemps des poètes 2010 : Dominique Blanc, Andrée Chedid
Romanciers : Jean Gionno, Carroll Lewis (Alice au pays des merveilles), Roald Dahl, Alphonse Daudet, Anne Fine (Journal d'un chat assassin) , Bernard Friot (Histoires pressées), Christian Oster (l'abominable histoire de la poule), Sandrine Pernush (mon je-me-parle), Comtesse de Ségur, Antoine de Saint Exupéry,...
Théâtre : Philippe Dorin, Yves Heurté, Joel Jouanneau
BD : Uderzo, Hergé, Dupuis, Hermann
Fables ; La Fontaine, Esope
Quelques exemples d'éditeurs : Kaléidoscope, Bayard jeunesse, Ricochet, L'école des loisirs, Gallimard, Grandir...
Types d'articulation texte/image :(ce que raconte les images, ce que raconte le texte) redondance (reprend exactement la narration), complémentarité, décalage
-->différencier auteur et narrateur!
-->narrateur extérieur ou interne?
Histoire en randonnée : succession de personnages qui posent la même question
Structure du choix : enchaînement d'alternatives
Récit circulaire : la dernière page renvoie au début
Thématique familiale (relation adulte/petit); thématique sociale (oppresseur/opprimé, prédateur/proie, souverain/sujet), rejet d'une communauté (isolement, solitude, abandon), conquête d'un statut, sens de la vie (philosophique)...
Les personnages : personnage principal (héros) et secondaires (aidants ou opposants), nommés ou non (deviennent des emblèmes à portée universelle), caractère/comportement...
Anthropomorphisme : parfois double nature des personnages (humaine et animale).
Intertextualité : façon de se référer à travers un récit, à une oeuvre antérieure généralement connue :
-sous la forme de citation : avec guillemets, ou typographie différente
- sous la forme d'allusion textuelles et/ou intericoniques
Texte résistant : réticent (garde une partie de l'info) ou proliférant (plusieurs pistes). Conclusions inattendues, polysémie.
Les classiques : oeuvre à laquelle l'enfant vient toujours de lui-même, livre qui intéresse tous les enfants, contenu idéologiquement universel, valeur artistique. Prototypique au moment de leur parution, ils ont apporté un modèle qui a été repris et copié. Réussite reconnue dans la définition du héros et des personnages secondaire. Intérêt historique et culturel : les classiques pour la jeunesse sont des monuments pour l'enfance : ils attestent des conditions de son existence dans le passé.
Interprétation : déceler des significations cachées (la compréhension se réduit à un traitement automatisé des informations). Sollicite des connaissances et une culture extérieure au texte. Toujours très subjective. Faut-il accepter toutes les interprétations?
Si l'enseignant dit trop vite, il empêche ses élèves de réfléchir et il leur impose une signification qu'ils ne peuvent pas entendre ou comprendre pour le moment. D'où l'inutilité des propositions interprétatives des enseignants.
Hiérarchisation de Catherine Tauveron :
- commerce de grande distribution : comme Walt Disney. Littérature considérée comme illégitime (sociologie de Pierre Bourdieu).
- littérature moyenne inférieure : littérature de masse (séries genre Chair de poule)
- littérature moyenne : grands éditeurs de Lj, légitime
- classique/patrimoine : légitimité particulière
- l'avant garde : littérature expérimentale qui bouleverse les habitudes des lecteurs. Plus destabilisant pour les adultes que pour les jeunes enfants encore peu habitués à un conformise esthétique.